Le groupe Schaeffler commence le nouvel exercice avec un bon premier trimestre

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Malgré des conditions de marché difficiles, le chiffre d’affaires du groupe Schaeffler augmente de 1,9 pour cent après correction des effets de change.

  • La marge EBIT avant éléments exceptionnels est de 6,9 pour cent, après un taux exceptionnellement fort (11,2 pour cent) pour le trimestre correspondant de l’année précédente
  • Le Free Cash-Flow avant opérations de fusions et acquisitions est positif et s’élève à 14 millions d’euros (année précédente : 130 millions d’euros)
  • La division Automotive Technologies enregistre des commandes pour un montant de 2,0 milliards d’euros dans l’activité e-mobilité
  • Prévisions prudentes pour l’exercice 2022

Herzogenaurach | 12 mai 2022 | L’équipementier automobile et industriel mondial, Schaeffler, a publié le 10mai dernier ses résultats pour les trois premiers mois de l’année 2022. Pour la période de référence, le chiffre d’affaires du groupe Schaeffler s’élève à 3 758 millions d’euros (année précédente : 3 560 millions d’euros). L’augmentation de 1,9 pour cent du chiffre d’affaires après correction des effets de change est principalement due à des augmentations de prix grâce auxquelles Schaeffler a réussi progressivement à répercuter sur le marché les coûts d’approvisionnement en forte hausse. Au premier trimestre, le groupe Schaeffler a de nouveau profité de son positionnement diversifié. Alors que le chiffre d’affaires de la division Automotive Technologies a reculé de 3,2 pour cent après correction des effets de change, la division Industrial a pu augmenter son chiffre d’affaires corrigé des effets de change de 15,7 pour cent. Le chiffre d’affaires de la division Automotive Aftermarket a augmenté de 2,1 pour cent après correction des effets de change.

Dans les régions Europe et Amériques, le chiffre d’affaires corrigé des effets de change a sensiblement augmenté au premier trimestre, respectivement de 4,4 et 3,5 pour cent. Dans la région Grande Chine, le chiffre d’affaires corrigé des effets de change a baissé de 3,4 pour cent par rapport au trimestre fort de l’année précédente en raison de la pandémie de coronavirus qui se poursuit. Dans la région Asie/Pacifique, le chiffre d’affaires a légèrement augmenté de 0,4 pour cent après correction des effets de change.

Au cours des trois premiers mois, le groupe Schaeffler a réalisé un EBIT avant éléments exceptionnels de 258 millions d’euros (année précédente : 397 millions d’euros), avec une marge EBIT avant éléments exceptionnels de 6,9 pour cent (année précédente : 11,2 pour cent). Ce changement par rapport au premier trimestre exceptionnellement fort de l’année précédente, qui avait été marqué par d’importants effets de rattrapage suite à la pandémie de coronavirus, est principalement dû à la forte augmentation des coûts d’approvisionnement, partiellement répercutés sur les clients.

Le résultat de la période de référence est affecté par des éléments exceptionnels d’un montant de 11 millions d’euros (année précédente : 15 millions d’euros). L’EBIT s’élève à 247 millions d’euros (année précédente : 382 millions d’euros).

Automotive Technologies : 2 milliards d’euros de commandes pour l’activité e-mobilité
La division Automotive Technologies a réalisé un chiffre d’affaires de 2 293 millions d’euros au cours des trois premiers mois (année précédente : 2 281 millions d’euros). Le chiffre d’affaires corrigé des effets de change a baissé de 3,2 pour cent par rapport à l’année précédente, baisse principalement due au maintien des conditions difficiles dans le secteur automobile. En effet, le recul de la production automobile mondiale dû aux pénuries persistantes de semi-conducteurs, aux effets de la pandémie du coronavirus et à la guerre en Ukraine a entraîné une baisse des commandes. La surperformance par rapport à la production mondiale de véhicules de tourisme et utilitaires légers est de 1,3 pour cent. Les commandes de la division sont notamment portées par l’activité e-mobilité, avec 2,0 milliards d’euros de commandes de voitures électriques. L’objectif minimum pour l’ensemble de l’année (2,0 à 3,0 milliards d’euros) est donc déjà atteint. En outre, la division a enregistré des commandes d’un montant de 1,6 milliard d’euros dans les autres secteurs.

Par rapport aux chiffres de l’année précédente, c’est l’activité e-mobilité qui a connu la plus forte croissance, avec une augmentation du chiffre d’affaires corrigé des effets de change de 18,4 pour cent. Les activités Systèmes de moteurs et de Transmissions et Roulements ont enregistré un recul de leur chiffre d’affaires de 5,9 et 7,6 pour cent hors effets de change. L’activité Systèmes de châssis a enregistré une croissance de 11,6 pour cent après correction des effets de change.

Alors que le chiffre d’affaires dans les régions Europe et Amériques n’a que peu évolué, avec une croissance respective de moins 1,9 et 0,3 pour cent après correction des effets de change, les recettes dans la région Grande Chine ont diminué de 5,3 pour cent après correction des effets de change en raison de la situation toujours tendue due à la pandémie de coronavirus. La région Asie/Pacifique a enregistré une baisse des ventes de 8,3 pour cent après correction des effets de change.

Pour les trois premiers mois, l’EBIT avant éléments exceptionnels s’élève à 80 millions d’euros (année précédente : 240 millions d’euros). La marge EBIT avant éléments exceptionnels s’élève à 3,5 pour cent pour la période de référence, ce qui est nettement inférieur à la valeur exceptionnellement forte de 10,5 pour cent enregistrée l’année précédente. Cette évolution est principalement due à la forte augmentation des coûts d’approvisionnement qui, de manière prévisible, n’a pu être que partiellement compensée par l’ajustement des prix de vente au premier trimestre.

 

Automotive Aftermarket : marge EBIT avant éléments exceptionnels de 13,6 pour cent grâce à des éléments positifs non récurrents

La division Automotive Aftermarket a enregistré un chiffre d’affaires de 463 millions d’euros au cours de la période de référence (année précédente : 444 millions d’euros), ce qui correspond à une croissance du chiffre d’affaires de 2,1 pour cent sur une base corrigée des effets de change. Cette augmentation est essentiellement due à des effets positifs sur les prix de vente.

Dans toutes les régions, les chiffres d’affaires ont connu une évolution nettement positive. Seule exception, celui de l’Europe, soit la région la plus importante en termes de chiffre d’affaires, qui a enregistré un léger recul de 2,0 pour cent après correction des effets de change. Cela s’explique, entre autres, par des pertes de chiffre d’affaires en Russie et en Ukraine à la fin du premier trimestre. L’activité de l’Aftermarket indépendant s’est particulièrement développée en Amériques et Asie/Pacifique, permettant à ces deux régions d’enregistrer respectivement des taux de croissance de 11,3 et 15,6 pour cent après correction des effets de change. L’augmentation de 9,8 pour cent du chiffre d’affaires corrigé des effets de change dans la région Grande Chine résulte notamment de la forte croissance des activités du commerce électronique.

Sur cette base, l’EBIT avant éléments exceptionnels s’élève à 63 millions d’euros (année précédente : 58 millions d’euros). Cela correspond à une marge EBIT avant effets exceptionnels de 13,6 pour cent (année précédente : 13,1 pour cent). La légère augmentation par rapport à l’année précédente est essentiellement due à des éléments positifs non récurrents, tempérée par l’augmentation des coûts d’approvisionnement, qui n’a pas pu être entièrement compensée par l’ajustement des prix.

Industrial : 15,7 pour cent de croissance après correction des effets de change au premier trimestre
La division Industrie a réalisé un chiffre d’affaires de 1 002 millions d’euros au premier trimestre (contre 836 millions d’euros l’année précédente), soit une nette augmentation de 15,7 pour cent après correction des effets de change.

 

 

Avec une hausse de 26,2 pour cent après correction des effets de change, la région Europe enregistre notamment une forte croissance grâce aux effets de volume. Les régions Amériques et Asie/Pacifique enregistrent également de forts taux de croissance, avec respectivement 11,0 et 22,7 pour cent après correction des effets de change. Après avoir connu un développement hétérogène, la région Grande Chine enregistre dans l’ensemble un léger recul du chiffre d’affaires de 0,3 pour cent après correction des effets de change. Dans l’ensemble, les effets de prix de vente ont également eu un impact positif sur le chiffre d’affaires de la division Industrie, car l’augmentation des coûts d’approvisionnement a pu être partiellement répercutée sur le marché.

Bien que la nette augmentation des coûts d’approvisionnement ait également eu des répercussions sur la division Industrie, un EBIT avant éléments exceptionnels d’un montant de 115 millions d’euros a pu être réalisé au cours des trois premiers mois (année précédente : 98 millions d’euros). Cela correspond à une marge EBIT avant éléments exceptionnels de 11,4 pour cent (année précédente : 11,8 pour cent).

 

Free Cash Flow positif
Malgré la baisse de l’EBITDA et l’augmentation du fonds de roulement, le Free Cash-Flow avant encaissements et décaissements liés aux activités de fusions et acquisitions s’élève à 14 millions d’euros au premier trimestre (contre 130 millions d’euros l’année précédente). Le taux de conversion du Free Cash-Flow est de 0,1 et le taux de réinvestissement de 0,56 pour les trois premiers mois.

Au cours des trois premiers mois de 2022, le résultat consolidé avant éléments exceptionnels attribuable aux actionnaires a baissé par rapport à la même période de l’année précédente (247 millions d’euros), pour s’établir à 144 millions d’euros. Le résultat consolidé attribuable aux actionnaires s’élève à 136 millions d’euros (année précédente : 235 millions d’euros). Le résultat par action préférentielle est donc de 0,21 euro (année précédente : 0,35 euro).

Au 31 mars 2022, l’endettement financier nette s’établit à 1 992 millions d’euros. Le taux d’endettement était de 1,0x à la fin mars 2022 (0,9x à la fin décembre 2021). Le gearing ratio, c’est-à-dire le rapport entre l’endettement financier net et les capitaux propres, a diminué pour atteindre environ 54,4 pour cent (31 décembre 2021 : environ 61,7 pour cent). Au 31 mars 2022, le groupe employait 83 089 personnes.

Claus Bauer, directeur financier de Schaeffler AG, a déclaré : « Au cours du premier trimestre 2022, le groupe Schaeffler a de nouveau démontré sa capacité à résister et a réagi avec souplesse dans un environnement difficile. Grâce à l’ampleur de notre portefeuille et à la robustesse de notre structure de bilan, nous sommes en mesure de contrer les influences extérieures négatives et de poursuivre nos activités d’investissement, notamment dans nos domaines de croissance ».

 

Prévisions prudentes pour l‘exercice 2022
En raison des événements qui frappent l’Ukraine et de leurs répercussions sur l’économie mondiale, le directoire de Schaeffler AG a suspendu les prévisions pour l’exercice 2022 qui avaient été publiées le 8 mars 2022 pour le groupe Schaeffler et ses divisions car ni l’évolution ni les conséquences économiques desdits évènements pour le groupe Schaeffler ne peuvent être évaluées de manière fiable.

Le 9 mai 2022, le directoire de Schaeffler AG a convenu de nouvelles perspectives pour l’exercice 2022 sur la base des informations actuelles.

Ces perspectives reposent sur l’hypothèse d’un net ralentissement généralisé de la croissance de l’économie mondiale et de ses répercussions sur les débouchés et les marchés d’approvisionnement du groupe Schaeffler.

Dans le cadre des prévisions pour l’année 2022, le groupe Schaeffler part du principe que la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques considérables auront un impact négatif sur son activité commerciale durant l’exercice en cours. Dans ses prévisions, il a tenu compte des sanctions économiques, des retombées sur les chaînes d’approvisionnement ainsi que des répercussions sur les prix des matières premières, de l’énergie et du transport.

Le groupe Schaeffler a également été pris en compte l’influence de la pandémie du coronavirus sur sa chaîne de création de valeur, en se basant sur l’hypothèse que les activités économiques en Chine se normalisent d’ici fin juin 2022.

Selon le groupe Schaeffler, l’avenir est marqué par une très grande incertitude quant aux conditions macroéconomiques et géopolitiques, notamment liées à l’évolution du conflit en Ukraine et à celle de la pandémie du coronavirus.

 

Groupe Schaeffler Prévisions
Croissance du chiffre d’affaires1) 6 à 8 %
Marge EBIT2) 5 à 7 %
Free Cash-Flow3) > 250 millions d’euros ;

< année précédente

 

 

 

 

 

 

 

Les prévisions pour les trois divisions :

Division (prévisions) Autom. Technologies Autom. Aftermarket Industrie
Croissance du chiffre d’affaires1)  

Croissance modérée du chiffre d’affaires ;

2 à 5 pour cent au-dessus de la croissance du LVP4)

 

Croissance modérée du chiffre d’affaires Nette croissance du chiffre d’affaires
Marge EBIT2) > 2,5 %;
< année précédente
> 12 %;
< année précédente
> 11 %;
< année précédente
Estimations actuelles du marché pour l’exercice 2022

·         Automotive Technologies : LVP4) au niveau de l’année précédente (77,2 millions)

·         Automotive Aftermarket : augmentation du PIB mondial de 3 à 3,5 pour cent.

·         Industrie : augmentation de la production industrielle pertinente de 3,5 à 4 pour cent.

Klaus Rosenfeld, président du directoire de Schaeffler AG, a déclaré : « Le groupe Schaeffler a réalisé un bon résultat au premier trimestre 2022. Nous sommes particulièrement satisfaits des commandes à hauteur de 2 milliards d’euros dans l’activité e-mobilité. Nous avons ainsi atteint notre objectif annuel dès le premier trimestre. La forte contribution au résultat de notre division Industrie prouve une fois de plus que notre positionnement diversifié est payant. Nous avons continué à mettre en œuvre notre stratégie de manière conséquente malgré le contexte difficile. Pour l’exercice en cours, nous restons prudents compte tenu des incertitudes macroéconomiques et géopolitiques. Les prévisions que nous avons annoncées hier en sont le reflet ».

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